En L’ouvrant des siècles jusqu’à la préhistoire
s’ouvrent. Je creuse dans la masse comme un mineur en donnant
des coups durs et bien vises. L’idée existe déjà
dans le bloc brut, il me suffit de la libérer de sa masse inerte…comme
un noyau de son fruit enveloppant…pour lui conférer ma
vitalité.
La conception se mue en matière pure.
En travaillant la massette et le burin sonnent et tintent dans
un rythme régulier comparable à celui d’un pouls.
l’idée et la matière ne font qu’un .
Le travail artisanal est primordial, car il permet l’écoute
sans le bruit de machines.
Un son net donne des indications sur la santé minérale
dans la structure, si des micro fissures existent dans la pierre
les ondes résonnantes sont interrompues ,et tout sonne comme
une cloche fêlée.
En polissant le marbre son coté cristallin apparaît
, ceci renforce l’aspect magique de sa surface de verre. La
pierre devient vivant.
SCHUBOTZ JUIN 2006
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